Troupe 7ème Le Chesnay

Cette devise de l’ancien empire à l’aigle Bicéphale (Autriche et Hongrie) marque la volonté de ce pays, niché au coeur de l’Europe comme dans un puzzle, de jouer un rôle central dans l’histoire.

Partir à Vienne c’est aller à la recherche des racines chrétiennes du vieux continent et de sa civilisation millénaire, n’en déplaisent à certains. Partir à Vienne c’est revenir 100 ans en arrière, sur les traces de François Joseph, grand bâtisseur, travailleur infatigable et dévoué au service de son pays. C’est trouver la saveur de l’Europe d’un autre temps, parcourir une ville nostalgique de son passé impérial glorieux. Paradoxalement, la famille impériale est encore pour une grande partie, interdite de séjour sur son territoire (elle doit renoncer au trône pour vivre en Autriche).

C’est donc aux aurores, jeudi dernier, que nous partîmes en avion vers le soleil levant. Notre petite équipée était composée d’Alban, Damien et Paul (CT de la Troupe Vème).

L’équipe “bivouac” s’était attelée, depuis le mois de juin dernier, à dénicher un lieu de camp pour nos deux unités. A force de détermination, deux contacts ont abouti au mois de décembre, ce qui nous permis d’organiser la reconnaissance, indispensable préliminaire à un camp bien réussi.

Une visite de Vienne fit notre joie le jeudi après midi, dévoilant à nos yeux le faste habsbourgeois. Opéras, palais, églises typiques et art baroque furent au menu de cette belle journée.

Le lendemain, une visite du “Petit Versailles”, le château de Schönbrunn, était au programme, avant de partir en direction de Bratislava vers un des deux lieux de camps possible.

Schönbrunn permet de s’imprégner de l’esprit de Vienne et de son histoire, de sa relation toute spéciale avec la France.

Le lendemain matin fut l’occasion de se rendre au deuxième lieu, au sud est de la capitale autrichienne, non loin de Wiener Neustadt, le “Saint Cyr autrichien”, plus vieille académie militaire du monde. Ces soldats furent les derniers à défendre l’empereur lors de la chute de l’empire en 1918, alors que tous avaient retournés leur veste.

Petit village niché au pied des alpes, Schrattenbach est l’image d’Epinal de l’Autriche. Maisons colorées, clochers à bulbes et village typiques entourent ce lieu qui nous fut proposé par le postulateur de la cause de canonisation de Charles de Habsbourg (qui nous fait l’honneur de nous mettre sur son site internet). C’est donc un moine de l’abbaye d’Heiligenkreuz, plus vieille abbaye du pays, qui nous accueille chez son frère, dans cette très belle propriété qui domine également la région. Un solide gâteau à la banane “typisch” achève notre visite. L’anglais et le langage des signes doivent parfois combler notre incompréhension face à l’accent local..

L’après midi est l’occasion de la visite de la magnifique abbaye d’Heiligenkreuz (Sainte Croix, en allemand), joyaux architectural cistercien. Quel beau pays !

Une rencontre avec des jeunes européens conclue cette journée. C’est l’occasion de faire partager nos chants scouts et la culture française pour notre plus grand bonheur (la béarnaise provenant du Béarn et non de la ville suisse de Bern, au regret de nos amis européens d’un soir).

Les journées de Dimanche et de lundi sont l’occasion de parfaire notre connaissance de la ville et d’assister à une messe “traditionnelle”. Il est courant de croiser des autrichiens en costume typique, notamment à la messe. Un prêtre de la fraternité saint pierre qui officie dans l’église où sont enterrés tous les Habsbourg nous reçoit dans un français parfait et se met à notre disposition. L’hospitalité semble être une qualité de ce pays !

Ce petit coin de paradis reste fortement imprégné de la dynastie qui l’a façonnée durant des centaines d’années. Bien que rejetés, celle-ci fait l’objet d’un véritable culte si bien que les rues des Habsbourg, rue François Joseph (Franz pour les amateurs de Sissi), rue de Lorraine (le nom de famille des Empereurs était Habsbourg-Lorraine) sont les poumons de la capitale.

Ces quelques jours nous auront permis d’entrevoir ce que sera notre camp. Un camp joyeux fondé sur le roc, sur une civilisation pluriséculaire et profondément chrétienne au coeur d’une nature préservée et authentique.

Maintenant messieurs,

A vous de jouer !